Bâtiments
ayant porté le nom d'Adroit
Le patrouilleur
hauturier L’Adroit est le 8e bâtiment
à avoir porté ce nom. Avant lui, citons : Un
vaisseau de 34 canons (1671-1673), construit en 1666-67
sous le nom de Bayonnais. Il est armé de janvier à
avril 1668 dans l'escadre garde côtes, puis désarme à
Rochefort. En mars 1670, il part pour les Indes orientales dans l'escadre
de Perse sous le commandement de Jacob Blanquet de La Haye. Alors qu’il
est aux Indes, une réorganisation intervient le 24 juin de l’année
suivante, qui conduit Le Bayonnais a être renommé
L’Adroit. Hélas, ce nouveau nom ne parviendra probablement
jamais à son commandant, car en novembre 1673, le bâtiment
fait naufrage à Trinquebar aux Indes.
Vaisseaux à la mer (gravure J-G Dupas - début du XVIIIe) |
Un vaisseau
de 36 canons (1677-1689) mis à flot au Havre en janvier
1677 sur plan Chaillé. Il est baptisé La Gracieuse
en septembre 1676, puis L’Adroit le 11 décembre 1676.
En septembre 1678, il combat un vaisseau hollandais de 56 canons escortant
54 baleiniers (cdt Panetié). Le 29 juillet 1680, il participe à
un simulacre de combat naval contre La Serpente, offert en spectacle
au Roi lors de sa visite à Dunkerque. Le 24 janvier 1681, ordre est
donné de l'utiliser à des expériences de mortiers à
Dunkerque proposées par Renau d'Eliçagaray pour la construction
de galiotes à bombes. En janvier 1689, il est capturé par
2 vaisseaux hollandais au large de St-Domingue.
Caractéristiques : 300 t ; 36,1 x 9,1 mètres.
Un vaisseau
de 36 canons (1692-1703) dont la construction, par Salicon, débute
au Havre en juillet 1690. Mis à flot en août 1691, il est
armé dès l’année suivante et commence une glorieuse
carrière. En mai 1692, il capture la corvette L’Hirondelle
et la conduit à La Rochelle. En 1694, avec l’escadre de Tourville,
il coule un vaisseau hollandais de 54 canons. Le 29 juin 1694, il reprend,
avec l’escadre Jean
Bart, un convoi de blé tombé aux mains de huit vaisseaux
hollandais. Avec la même escadre, en 1696, il combat au départ
de Dunkerque, les vaisseaux hollandais du contre-amiral Benhow. Le 28
janvier 1703, il participe à la capture au sortir de la Tamise
des HMS Ludlow et Muscovia Merchant (chevalier Saint-Pol
d'Hécourt). Enfin le 22 juin 1703, alors qu’il est sur le
point de s’emparer à l’abordage du vaisseau hollandais
Château d’Anvers (escadre protégeant les haranguiers
de Frise), ce dernier explose. Sous le choc, L’Adroit coule
emportant avec lui 224 hommes.
Caractéristiques : 350 à 400 t ; 37,7 x 10,2 x 4,9 m
; 220 h ; XX.18 + XVIII.6 + IV.4.
L'Adroit, échoué sur la plage de Malo-les-Bains (1940) |
Un torpilleur
de 1500t éponyme (1929-1940) dont la construction commence
en 1925 aux Ateliers et Chantiers de France à Dunkerque. Mis à
flot le 1er avril 1927, il entre en service en octobre 1929, après
des essais à Cherbourg. Il rallie le 24 février 1930 la
1ère division de torpilleurs. En 1931, il est en réserve
à Toulon, puis réarme dans la 2e escadrille de torpilleurs
(1/10/1931). A Brest à partir de 1933, il est affecté à
la 2e DT (1/10/1934) puis 4e DT (1/2/1935), puis à nouveau la 2e
DT (1/12/1937) avec un passage au Maroc en 1937. L’entrée
en guerre le conduit à escorter des convois dans le Golfe de Gascogne.
Le 21 novembre 1939, il coule un sous-marin ennemi. Il participe à
l’expédition de Flessingue en mai 1940. Enfin, lors de l’évacuation
de Dunkerque, il s’échoue sur la plage de Malo-les-Bains
puis explose le le 20 mai 1940 suite à l’attaque d’avions
allemands.
Caractéristiques : 1500 t ; 33000 cv ; 107,2 x 9,8 x 6,1 m ;
2 turbines à engrenages Zoelly, 3 chaudières du Temple ;
140 h ; IV.130 + II.37 + 6.T ; Symb. de coque : T2, 11, 21,
42, 41, 23, T23.
Le torpilleur L'Adroit, ex Epée (août 1942 © Bougault) |
Un torpilleur
type Le Hardi (1941-1942) mis sur cale aux Forges et
Chantiers de la Gironde le 15 octobre 1936, il est lancé le 26
octobre 1938. Armé à Lorient sous le nom d’Epée,
il participe en juin 1940 à l’escorte du cuirassé
Jean Bart à
Casablanca, et rejoint la 10e division de torpilleurs. Il est renommé
L'Adroit le 1er avril 1941 (en souvenir de son courageux prédécesseur
détruit en mai 1940). A l’issue d’une courte carrière,
essentiellement consacrée à l’escorte de convois entre
Casablanca et Dakar, il est sabordé à Toulon le 27 novembre
1942. Renfloué par les Italiens le 20 avril 1943, il est armé
sous pavillon italien comme FR33, puis saisi par les Allemands
et renommé TA34. Jugé irrécupérable,
son épave est coulée en 1944 en baie de La Seyne-sur-Mer.
En 1945, la coque est renflouée puis démolie.
Caractéristiques : 117,2 x 11,1 x 4,2 ; 1772 tW ; 4 chaudières
; 2 turbines ; 2 hélices ; 6000 nq à 15 nds ; 37 nds;
190 h ; VI.130+IV.37+VIII.13,2+7.TLT.550.
L'escorteur côtier L'Adroit à Toulon (septembre 1967
© SHD Toulon) |
Un remorqueur
auxiliaire FNFL (1941-1944), construit à Martigues en
1928, pour servir comme remorqueur à la Compagnie universelle du
canal de Suez. Du 15 novembre 1941 au 15 septembre 1944, il est réquisitionné,
avec son sistership L’Agile, et armé par les Forces
Navales Françaises Libres (FNFL) pour faire face aux raids de l'aviation
allemande.
Un escorteur
côtier type Le Fougueux (1958-1980) baptisé
L’Adroit le 17 avril 1956, il est mis à flot à
la DCAN Lorient le 5 octobre 1957, et entre en service le 23 juin 1958.
Il participe à la guerre d'Algérie, en transport et soutien
de commandos, et dans le cadre d’opérations d’appui
feu naval. Basé dans un premier temps à Cherbourg, il est
affecté à Toulon en 1964, puis rejoint la 3e escadrille
de dragage en mars 1966. Condamné le 29 mai 1980 (n°Q 604),
il est coulé comme cible de tir en mer du Nord en 1985.
Caractéristiques : 400 t ; 3240 cv ; 53,03 x 7,26 x 3,10 m
; 2 diesel SGCM ; 2 hélices ; 19 nds ; II.40 + I.mortiers.120
+ II.mortiers.MKW + II.Grenad. ; Symb. de coque : P644.
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Pour en savoir plus : Dictionnaire
des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert
à nos jours.
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