Les
bâtiments ayant porté le nom de Suffren
(Sources
: Des noms sur la mer,
Répertoire des navires de guerre français - CV Vichot, 1967, Cols
bleus n°1396 du 22 mai 1982 - article du CC(R) F. Dousset)
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Un vaisseau
de 74 canons (1791-1794)
Construit sur les plans de l'ingénieur Sané, le Suffren
est lancé le 31 mai 1791 à Brest puis armé deux ans plus tard.
Son équipage prit part à la mutinerie des vaisseaux rattachés
à l'escadre du vice-amiral Morard de Galles.
Rebaptisé Le Redoutable en 1794. Placé sous le commandement
du capitaine de vaisseau Lucas à la bataille de Trafalgar, c'est
depuis sa hune d'artimon que partit le coup qui abattit l'amiral Nelson.
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Un vaisseau
de 74 canons (1801-1815)
Mis sur cale à Lorient, le 7 août 1801 et lancé le 17 septembre
1803, le second Suffren participa en 1805 à la campagne des Antilles,
au sein de l'escadre Missiessy, au cours de laquelle les forts de La Dominique
et de Saint-Christophe furent détruits. Jusqu'à la fin de l'Empire, le Suffren
opéra en Méditerranée. Le 19 décembre 1815, il fut rayé des listes de la
flotte. Rasé en 1816, il devint ponton-bagne à Toulon et fut définitivement
condamné en 1823. |
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Un vaisseau
de 90 canons (1824-1865)
Ce bâtiment fut mis sur cale à Cherbourg en 1824, puis armé en 1831. Construit
sur les plans de la Commission des Constructions navales présidée par
l'ingénieur Sane, il fut un des premiers vaisseaux à poupe ronde et murailles
droites. Il portait la marque de l'amiral Roussin à la tête de l'escadre
française pour l'opération de forcement des passes du Tage en 1831. Dans
l'escadre Bruat, il devait prendre part aux débarquements de Crimée et
de Sébastopol en 1854. A partir de 1855, le Suffren fut utilisé
comme vaisseau-école des matelots canonniers. Rayé des listes de la flotte
en 1861, il fut conservé comme ponton-caserne et, débaptisé en 1865, prit
le nom d'Ajax.
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Une frégate
cuirassé (1866-1897)
Mis en chantier en 1866, le premier Suffren à vapeur fut construit
à Cherbourg, sur les plans de Dupuy de Lome. Il fut lancé le 26
octobre 1870 et achevé 5 ans plus tard. Ce bâtiment, caractéristique
de la transition entre la propulsion à voile et l'utilisation de la vapeur,
fournit une longue carrière, plutôt pacifique, dans les escadres
du Nord et de la Méditerranée. Il déplaçait 7500 tonnes. L'artillerie
principale était constitué de quatre 27, quatre 24 sur les
gaillards et en batterie six 14cm. Désarmé en 1896, il fut
rayé des liste de la Flotte l'année suivante.
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un cuirassé
(1899-1916)
Mis sur cale en janvier 1899 et lancé à Brest la même année, le cuirassé
de 12800 tonnes Suffren est entré en service en 1904 et
incorporé en escadre essentiellement en Méditerranée.
Il avait pour armement principal deux tourelles doubles de 305mm et comme
armement secondaire dix 164 en trois tourelles simples.
Il se distingua au cours de la Première Guerre mondiale. Portant la marque
de l'amiral Guépratte, il participa aux combats des Dardanelles et reçut
sa première citation à l'ordre de l'Armée. En 1916, torpillé par le sous-marin
allemand U52 et perdu corps et biens, il fût cité une deuxième fois.
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Un croiseur
(1926-1963)
Sixième du nom, le croiseur Suffren fut lancé à Brest en 1927 et
entra en service deux ans plus tard. Il appartenait à la classe des croiseurs
de 10 000 tonnes. Affecté à l'escadre de la Méditerranée jusqu'au
printemps 1939, il participa à la guerre de 1939-1945 au sein des Froces
navales d'Extrême-Orient, puis de la Force X. En 1945, il prit part aux
opérations du Tonkin (Haïphong, 6 mars 1946). Il poursuivit ses missions
de transport et de soutien des troupes à terre en Indochine, jusqu'en
mars 1947, date de son retour à Toulon. Untilisé comme bâtiment-base,
il prit le nom de L'Océan le ler janvier 1963 quand fut mise en
chantier la frégate lance- missiles.
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Une frégate
lance-missiles (1968 - ...)
Mis sur cale à Lorient en décembre 1962, le Suffren a été admis
au service actif en 1968. Premier bâtiment lance-missiles de construction
entièrement française, le radar tri-dimensionnel à grande portée, dont
l'antenne est protégée par un radôme de 11 mètres de diamètre, donne au
bâtiment sa silhouette caractéristique.
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