La flottille 25F : 75 ans de patrouille maritime


Le Gardian n°80 de la 12S au roulage devant le Concorde d'Air France au parking sur l'aéroport de Tahiti-Faa'a. Ce Gardian sera reversé, quelques mois après à la 25F renaissante (mars 2000 - Photo Luc Lurot).
2000 : La renaissance

Le 1er septembre 2000, la 25F renaît dans le Pacifique sud en reprenant les missions des escadrilles 9S et 12S, installées respectivement en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française, et équipées toutes les deux du Falcon 200 Gardian depuis 1984. L'état-major de la flottille est implanté à Tahiti sur la BA 190 Sergent Julien Allain. Un détachement est créé à la même époque sur la BAN de Tontouta, située à une cinquantaine de kilomètres de Nouméa. Il dispose en permanence d'un équipage opérationnel et d'un Gardian.

Une des premières missions de la nouvelle 25F est, à la demande du haut-commissariat, deux largages quelque peu singuliers. En effet, dans le cadre de la consultation du peuple par voie référendaire, tous les citoyens doivent pouvoir s'exprimer, et ainsi, un Gardian a sillonné la Polynésie et notamment Hereheretue, Tematangui, Rapa, Raivavae et Rimatara, larguant 1,6 tonnes de bulletins, fascicules et autres affiches en vue du référendum sur le quinquennat.

En Polynésie, un Gardian est accidenté le 6 octobre 2000 au cours d'un vol d'entraînement. A l'arrondi pour un Touch and Go à Tahiti Faa'a, une rafale de vent à l'arrière gauche entraîne un atterrissage dur sur le train principal droit, provoquant l'éclatement des pneumatiques et une sortie de piste. L'incident ne fait aucun blessé.


Le cockpit d'un Gardian de la 25F.
2001 : Un détachement en Martinique

En avril 2001, quatre personnes portées disparues à bord d’une chaloupe depuis 2 jours, sont retrouvées saines et sauves. Leur embarcation, suite à des problèmes techniques, avait dérivé et s’était échouée sur le récif de Apataki (Tuamotu). L’équipage « Golf Bravo » du LV Cheze décolle ce dimanche 10 avril 2001 et après 1h40 de vol, localise la chaloupe échouée sur un motu.

Le 24 juin 2001, un Gardian, avec à son bord 4 officiers, 9 officiers mariniers et 2 techniciens de Dassault Falcon Service décolle de Faa'a pour atteindre la Martinique. Il aura fallu 8 étapes à l'équipage pour parvenir à sa destination : archipel des Gambiers, île de Pâques, Santiago du Chili, San Félix, Montevideo, Brasilia, Bélem, Fort de France. Un périple qui s'apparente plus à l'épopée de l'aéropostale qu'à la routine des lignes aériennes ! C'est ainsi qu'un détachement, composé d'un équipage opérationnel et d'un Gardian, est mis en place sur la base du Lamentin, près de Fort-de-France, le 1er juillet 2001.

Le vendredi 10 août 2001, lors d'une mission de surveillance maritime dans le sud de la Polynésie française, un Gardian de la 25F Tahiti fait une rencontre insolite : un immense ballon transitant au gré du vent à 8000 mètres d'altitude en direction du Chili à une vitesse de 90 km/h. Pendant que l'équipage « Yearling Charlie » s'active à prendre quelques photos et à filmer la montgolfière high-tech, un contact radio était établi avec l'unique passager du ballon, le milliardaire américain Steve Fossett, qui déclare que « tout va bien à bord du Solo Spirit ». On sait malheureusement que, quelques jours plus tard, le ballon atterrira au Brésil, mettant un terme à la nouvelle tentative de record de l'intrépide aérostier.


Un poti marara (petite embarcation de pêche polynésienne) à la dérive est repéré par un Gardian de la 25F (2002).
Le 16 octobre 2001, au large des îles sous le Vent (Polynésie française), à la tombée de la nuit, deux plaisanciers du voilier Miro découvrent une voie d'eau qui les contraint à se réfugier sur leur canot de survie. Alerté, le Gardian de la 25F fait dérouter un navire de pêche et assure la liaison visuelle des naufragés le temps de leur sauvetage.

En décembre 2001, après un chute vraisemblablement d’un pick-up, un wallisien de 17 ans tombe dans le coma. Polytraumatisé, le jeune garçon nécessite une évacuation sanitaire et les soins d’un service de neurochirurgie. A minuit, le Gardian décolle de Faa’a pour un aller-retour Papeete – Wallis - Papeete. A 9 heures du matin, le blessé est pris en main par le service de neurochirurgie de l’hôpital de Mamao.

2002 : Patrouille ultra-marine sur Gardian

Les missions de service public ne se terminent hélas pas toujours agréablement. En mars 2002, après une semaine de recherche, 13 missions, 60 heures de vol, un poti marara (petite embarcation de pêche polynésienne ) de 25 pieds reste introuvable. Le Teha II et son pêcheur de 57 ans partis de Faa’a à la chasse au Mahi Mahi ne reviendront pas…

Dans le cadre de l'organisation du premier tour des élections présidentielles, la 25F réalise, les 16 et 17 avril 2002, trois missions de largage de bulletins de vote sur les atolls des Tuamotu et sur les îles Australes. L'acheminement par bateau était trop long, voire peu sûr. Les conteneurs sont largués sur terre à Hereheretue et Tematangui aux Tuamotu et Raivavea, Tubuai et Rurutu aux Australes.


En survol d'un atoll dans l'archipel de la Société (2002)
Le Carolina, un navire de pêche vénézuélien de 14 mètres est repéré début juillet 2002, à environ 500 kilomètres au nord-est de Cayenne, dans les eaux internationales, par un Gardian de la 25F. Le 25 juillet, la frégate Ventôse et le patrouilleur La Gracieuse s'en approchent. Une rapide enquête permet de découvrir 2 tonnes de cocaïne à bord.

En août 2002, un policier municipal de Makatea lance l’alerte après avoir vu une épaisse fumée noire au large de l’île, en direction de Tikehau. Le feu s’est déclaré le mardi 13 août après-midi à bord du Dory 2, une goélette approvisionnant les Tuamotu nord. Vingt passagers, dont trois enfants et huit membres d’équipage avaient appareillé de Tahiti, le mardi vers 01h00 du matin. Le Gardian effectue un survol avant la tombée de la nuit. Il repére un canot de sauvetage avec une dizaine de personnes et un second canot vide. Le Dory 2 commençait à couler. Sur place, un voilier, un bonitier et un cargo sont déroutés. Les 28 personnes seront récupérées saines et sauves.

En matière de sauvetage en mer, les Gardian de la 25F basés à Tahiti-Faa’a affichent un palmarès à l’échelle du Pacifique ! Nouvelle intervention heureuse le 1er septembre 2002 avec le sauvetage d’un yacht de pêche désemparé et de ses six passagers. Le Cyberco, après qu’une vague déferlante l’ait touché sur l’arrière, endommageant ses 2 moteurs de 300 cv, dérive 1 journée avant d’être repéré par le Gardian. Il sera ensuite remorqué vers Papeete par le Maroa, petit remorqueur de la Marine. Ainsi, 6 personnes de plus ont été sauvées, s’ajoutant au 33 déjà secourues depuis le 1er janvier 2002.

Du 16 au 19 septembre 2002, un Gardian de la 25F s'est déployé sur le terrain de Rarotonga (îles Cook) dans le cadre de l'accord conclu entre la France, l'Australie et la Nouvelle Zélande relatif à la surveillance de zones économiques exclusives (ZEE) étrangères. La flottille 25F est chargée, entre autre, de l'application de cet accord et se partage les missions de surveillance entre la base de Tahiti pour les Cook, et celle de Tontouta (Nouméa) pour les Fidji et Vanuatu.


En survol d'un atoll dans l'archipel de la Société (2002)
2003 : Retour du détachement aux Antilles

Drôle de jour de l’an 2003 pour l’équipage d’alerte : décollage de Tahiti le 31 décembre 2002 dans l’après-midi pour une mission " EVASAN " de Wallis vers Nouméa. Et avec cette fameuse ligne de changement de date, l’équipage passe du 31 décembre au 01 janvier à 19h00 ! De plus, à la demande des forces armées de Nouvelle-Calédonie en raison du passage du cyclone Zoé sur les îles Salomon, l’équipage effectue un survol de reconnaissance et d’évaluation des dégâts. En effet, selon l’accord FRANZ (France, Australie, Nouvelle Zélande) signé en 1992, il est prévu une coordination des moyens et des secours aux pays insulaires de la zone en cas de catastrophe naturelle.

Un poti marara (embarcation traditionnelle polynésienne) quitte Hao le 6 février avec 5 personnes à bord pour faire un périple entre les îles de Marokau, Manuhangi et Paraoa. Il est porté disparu depuis trois jours lorsque, en mission à Mururoa, le Gardian est dérouté par le MRCC (Maritime Rescue Coordination Center) pour entamer les recherches. À l’issue de deux vols et plus de 8 heures de recherche intensive, les naufragés sont retrouvés à la nuit tombante sur leur bateau à la dérive. L’organisation rapide des secours, grâce notamment à la participation d’un bateau de pêche de Hao, permet de récupérer les naufragés dans la nuit.

En avril 2003, après 2 ans passés à Fort de France, le Gardian n°65 rentre à Tahiti. Le convoyage aura duré 18 jours, pendant lesquels l’équipage effectue plus de 50 heures de vol en 15 étapes. Ce tour du monde par l’Est de 18 000 miles nautiques, dont le parcours a été spécialement choisi en fonction de la guerre en Irak et de l’épidémie de pneumopathie, permet à l’équipage de faire successivement escale à Cayenne, Recife (Brésil), Ascension, Libreville (Gabon), N’Djamena (Tchad), Addis Abeba (Ethiopie), Djibouti, Salah (Oman), Male (Maldives), Medan et Haanudon (Indonésie), Darwin et Cairns (Australie), Tontouta (Nouvelle-Calédonie) et Apia (Samoa Occidentales).


Le Gardian n°72 de la flottille 25F dans son hangar sur l'aéroport de Tahiti-Faa'a (22 février 2003)

Le naufrage de la barge Tahiti Nui 4 (ex Meherio 2) qui chavire le 2 septembre 2003 au large de l’île de Rimatara dans l’archipel des Australes en Polynésie française est lourd : 3 morts dont le capitaine du navire, 4 disparus et 14 survivants. Le navire transportait des engins lourds destinés à la construction d’une piste d’aviation à Rimatara. Un Gardian de la 25F, un Super Puma de l’ETOM (Escadron de Transport Outre-Mer) et le patrouilleur Jasmin de la gendarmerie maritime sont engagés avec d’autres moyens de l’Etat et du Territoire dans l’important dispositif de sauvetage et de recherche organisé depuis Papeete.

Le 27 novembre 2003, un Gardian détecte deux palangriers étrangers à proximité des récifs d’Entrecasteaux. La Glorieuse qui se dirigeait vers Ouvéa est dérouté, et arrive sur zone le lendemain. Aucune infraction n’est constatée sur le premier bateau, l’autre navire, le San Sheng n°168, profite de la nuit pour s’échapper. Il est localisé par le Gardian. Comme le fuyard poursuit sa route sans répondre aux appels radio, le Gardian largue sur l’avant un mur de fumigènes pour lui signaler qu’il doit s’arrêter et entrer en contact, mais sans succès. Ce n'est que le 28 novembre, à 18 heures, à l’injonction de La Glorieuse, qu'il est stoppé. Le palangrier sera dérouté vers Nouméa pour une vérification plus complète de sa cargaison.

2004 : Morsures de requin et infractions à la pêche

Dimanche 10 octobre 2004, l’armateur du navire thonier Fetu Teha demande au MRCC (Maritime Rescue Coordination Center) de Papeete une consultation médicale au profit d’un pêcheur professionnel, âgé de 30 ans, souffrant de blessures profondes au bras gauche dues à des morsures de requin. L’état du patient étant jugé préoccupant, et le thonier se trouvant à 24 heures de navigation de Rangiroa où se trouve un médecin, le MRCC organise une première aide à la médicalisation en haute mer. Ainsi, un conteneur étanche contenant les médicaments nécessaires est largué par le Gardian en milieu de matinée, et les soins prodigués par les membres d’équipage du thonier permettront de stabiliser l’état du malade en attendant son rapatriement vers l’hôpital Mamao de Papeete, où l’équipe médicale parviendra à sauver le bras gauche du pêcheur.

Le 22 novembre 2004, un Gardian de la 25F, repère un palangrier Jin Chin 1 d'une société de pêche de Fidji sous armement taïwanais, à l’intérieur de la zone économique exclusive (ZEE) calédonienne. Un équipage de prise du patrouilleur La Moqueuse, arraisonne le navire en infraction le lendemain et le conduit à Nouméa où il arrive le 26 novembre. Le commandant du patrouilleur ne rencontre aucune résistance et l’opération se déroule normalement. Le capitaine du Jin Chin 1 conteste son infraction. Il aura cependant des difficultés à convaincre les autorités maritimes, car les positions relevées depuis le Gardian et La Moqueuse sont confirmées par l’Agence du forum des pêches qui suit en permanence le palangrier par satellites.

En décembre 2004, une barge perlière, dérivant 16 heures durant, est repérée par le Gardian, qui restera sur les lieux jusqu’à la prise en remorque de l’embarcation par un bonitier expressément dérouté. Il est à noter l’inadaptation de ce type d’embarcation légère à la navigation hors lagon dont les 2 pêcheurs avaient profités pour une partie de pêche à la traîne.
Avec une avarie moteur, pas de matériel minimal de sécurité (fusées pyrotechniques, brassières…) ni de moyen de communication, et une météo en dégradation, ces 2 hommes auraient au mieux pu dériver vers l’ouest, ou bien disparaître corps et âme si ce n’était sans compter sur l’inquiétude de leur patron qui a donné l’alerte.


Le voilier a percuté une barrière corallienne (juin 2005).
2005 : Rencontre avec Geronimo

Ainsi, martelant les pêcheurs polynésiens à coups de spots sécuritaires, leur demandant notamment de ne jamais partir en mer sans équipement adéquat, le nombre de missions de secours maritime pour le Gardian diminue progressivement, sans pour autant laisser les équipages de la 25F et de l’ETOM 00.082 MAINE (escadron de Transport Outre Mer) oisifs.
Aucun relâchement pour ces unités opérationnelles qui s’attachent à mettre en œuvre 24H/24 et 7jours/7 l’outil de service public.

Le 26 juin 2005, l’équipage d’alerte décolle sur un voilier qui a percuté de nuit une barrière corallienne… Bilan, le père de famille, capitaine à bord, reçoit le mat sur le tibia et restera coincé pendant 5 heures… Il sera amputé à l’hôpital de Papeete, sa jambe étant alors partiellement récupérable. Sa femme, ses deux filles et ses deux fils sont indemnes.
Quelques jours plus tard, la famille rescapée tînt à remercier officiellement leurs sauveurs.


Rapatriement du blessé

Une jambe en moins mais heureux d’être vivant…

En août 2005, dans un but plus médiatique, la 25F envoie un Gardian relocaliser Geronimo, le magnifique trimaran de l’ « amiral » de Kersauson, pendant son établissement du premier record entre l’Australie et Tahiti. Malheureusement, la manque de vent significatif sur zone contrarie l’ambition du « jeune » marin. Même si le record n’est pas celui escompté, l’esprit est à la fête, car il a tout de même le premier a établir ce record.


Rencontre avec Geronimo (Photo 25F)

Arrivée de l'équipage du Geronimo à Papeete (Photo auteur inconnu).
Mission SURMAR aux îles Kiribati (octobre 2006).
2006 : Des Marquises aux îles Kiribati

En avril 2006, un Gardian de la 25F effectue une mission de surveillance maritime aux îles Marquises.

En octobre 2006, une autre mission de surveillance maritime a lieu dans l'archipel des îles Kiribati. Le 3 octobre à 16h locales, après 7 heures de vol et une escale technique aux Samoa Occidentales, l’équipage Yearling Echo (YE) pose les roues du Gardian sur le terrain de Bonriki Tarawa, situé juste au-dessus de l’équateur et à 1 heure de vol au sud des îles Marshall (Majuro).

Cette mission, s’inscrivant dans le cadre d’accords franco-kiribates, fait partie des 60 heures de vol annuellement dédiées aux petits états limitrophes de la Polynésie française que sont les îles Kiribati et les îles Cook afin qu’ ils puissent contrôler les activités maritimes dans leur ZEE aux dimensions conséquentes. En effet, les îles Kiribati, s’étendant du 170° Est au 150° Ouest, faisaient jusqu’à présent l’objet de surveillance maritime au départ de Christmas Island située au nord de Tahiti à 3 heures 30 de vol. Ainsi, le Gardian YE et Mr Tiemaua Tebaitongo, représentant le gouvernement kiribate, ont par 2 fois investigué les îles les plus à l’ouest malgré une météo peu favorable. Aucune infraction ne sera constatée.

Un groupe de 5 adultes et un enfant de 2 ans tombe en panne sèche entre deux atolls. Ils seront hélitreuillés par le Super Puma de l'ETOM (octobre 2006).

En octobre 2006, un groupe de 5 adultes et un enfant de 2 ans tombe en panne sèche entre deux atolls. Sans radio, ces personnes ont bénéficié de l’inquiétude d’un proche qui a donné l’alerte. Le MRCC a aussitôt demandé les moyens aériens. Cette embarcation est portée disparue depuis 24 heures.
Après 40 minutes de recherche, le Gardian repère l'embarcation et renseigne le Super Puma de l'ETOM sur la position. Ce dernier hélitreuille les 6 personnes, qui, après examen du médecin embarqué, ne se plaignent que du froid qu’ils ont subi toute la nuit (c’est l’hiver tropical en octobre en Polynésie). Heureux d’être déposés sur leur île, il leur a toutefois été notifié qu’un bilan carburant est nécessaire avant d’entreprendre une telle traversée, surtout avec une enfant à bord.

Le 24 novembre un Gardian du détachement 25F de Nouvelle-Calédonie se pose pour la première fois, sur la piste de l’aérodrome de l’île des Pins. Les deux Gardian du détachement pourront dorénavant utiliser la piste de l’île des Pins en cas de fermeture de celle de Tontouta. Avec l’allongement récent de la piste, qui sera officiellement inaugurée le 28 novembre, portée à 1 250 mètres, le Gardian pourra se poser en configuration réelle dans les conditions optimales. Auparavant, en cas d’impossibilité d’atterrissage à la Tontouta, les Guardian étaient contraints de se rabattre sur le Vanuatu pour pouvoir se poser.

2007 : ...

Parti le 13 novembre de Papeete, le bonitier Tepura, se perd après que son patron inexpérimenté ait fait une erreur de navigation de 300 nautiques (!) dans la direction opposée de son transit prévu vers Toau (archipel des Tuamotu). Le bateau est finalement localisé le lendemain par un Gardian/25F avec ses deux personnes à bord saines et sauves. Le patrouilleur La Tapageuse quitte la base marine de Fare Ute le jour même et arrive à couple du bonitier afin de porter assistance aux marins perdus. Le bateau est ensuite dirigé sur Bora-Bora. Une opération qui aura, au final, couté 183 500 €, l'inconscience et la bétise ayant toujours en mer un prix, même pour les histoires qui, comme celle-ci, se terminent bien.

2008 : ...

L’intervention d’un Gardian de la 25F, le 28 février en plein Pacifique, permet de repositionner le palangrier taïwanais Sheng Pao n°37, qui avait lancé la veille une alerte de détresse, et qui depuis avait perdu contact avec le Maritime rescue Co-ordination Center (MRCC) Papeete. Après contact avec l’armateur, ce dernier informe le MRCC qu’il déroute un sister-ship, le Sheng Pao n°31 qui se trouve à 700 kilomètres de la position de la détresse. Le Sheng Pao n°37 n'avait plus ni propulsion, ni électricité, ni radio. Aucune communication ne peut être établie entre le l’avion et le navire, dont l’équipage, rassemblé sur le pont est apparemment en bonne santé. Le Gardian positionne ensuite le sister-ship, le Sheng Pao n°31, à couple d’un navire ravitailleur, le Tomoe. Le Sheng Pao n° 31 s’est ensuite rendu vers la position du navire en détresse afin de le remorquer.

2009 : ...

...

2010 : ...

En 2011, avec la réorganisation de la carte militaire, la “base aéronavale de la Tontouta” deviendra “base aérienne”. C’est l’armée de l’air qui va la prendre en charge.

Alexandre Gannier  et Jean-Michel Roche, avec la participation de Jean-Pierre Dubois, Lucien Morareau et Gérard Rost, d'après un manuscrit de M. Quinton réalisé en 1982 à l'occasion d'un concours national sur l'histoire des formations de l'Aéronautique Navale © 2010. Copie et usage : cf. droits d'utilisation ; Peut être avez vous d'autres photos, notamment des interventions pour les années 2000 à 2004 ou des détachements Tontouta et Fort-de-France, ou contributions pour compléter cet historique ?).


[Sommaire flottille 25F]  [Sommaire Net-Marine]